Critères
simplifiés de choix des séparateurs d'hydrocarbures
Objectif
à atteindre - Débit d'eau à
traiter - Capacité du débourbeur
- Choix du matériau - Type
d'accès - Type d'installation/applications
- Lieu d'implantation - Pollution
à éliminer - Capacité
de traitement - Maintenance - Budget |
Objectif
à atteindre |
- Traiter
les eaux avant rejet dans les égouts (classe
II )
En matières d'hydrocarbures, la norme est de 100 mg/litre
Selon les cas, on aura besoin d'un débourbeur, ou d'un
séparateur ou d'un séparateur débourbeur.
S'il y a d'autres pollutions que les boues et hydrocarbures, une
station de traitement peut être nécessaire
- Traiter
les eaux avant rejet en site classé ou dans la nature
(classe I)
En matières d'hydrocarbures, la norme est de 5 mg/litre
Le choix de matériel va d'un séparateur (avec décanteur
ou non) avec filtre coalescent jusqu'à la station de traitement
complète.
- Recycler
les eaux de lavage
Les matériels vont du séparateur à coalescence
prévu pour le recyclage jusqu'à la station de traitement
complète
- Traiter
les eaux (pour rejet ou recyclage) sur site (itinérant)
Un séparateur ou une station de traitement selon les pollutions
à enlever et les contraintes de rejet, modèles horizontaux.
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Débit
d'eau à traiter |
- Importance
du débit d'eau usée à traiter
- Il se mesure en litres / minute. On choisira un séparateur
capable de traiter le double du débit annoncé, afin
d'éviter une engorgement trop rapide des filtres.
- Rejet
ou recyclage immédiat
- Si l'on rejette les eaux traitées ou si on les réutilise
immédiatement, se baser sur le débit maximal instantané.
- Rejet
ou recyclage différé
- Si l'on peut stocker l'eau usée avant traitement, se baser
sur le débit sur une période donnée, ex.
débit journalier.
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Capacité
du débourbeur |
- Norme
- En cas de besoin d'un débourbeur, norme minimale à
respecter : N=100 (100 fois la taille nominale).
- Certaines sociétés peuvent vous proposer des tailles
inférieures pour faire baisser le prix.
- Cas
spécifiques
- Certaines applications nécessitent des N=200 et même
N=300
Notamment les aires de lavage, les aires de dépotage.
On parle couramment de petit - moyen - grand - très grand
débourbeur
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Choix
du matériau |
-
Béton
Solide et économique, mais lourd et ± friable
ou cassant avec le temps
A réserver à des applications < 20 l/sec, car
les pelles de chantier lèvent ≤ 2,5 Tonnes
-
Acier
De plus en plus utilisé; solide, facile à installer
Jusqu'à 40 litres/seconde, on utilise généralement
des séparateurs rectangulaires.
Au-delà,
pour des questions de résistance de la coque, utiliser
des bacs sphériques
- Polyéthylène
Léger, souple, malléable, supporte les mouvements
du terrain, léger,
certains modèles sont renforcés pour pouvoir être
mis hors sol, ou dans une nappe phréatique
certains modèles sont en amorce de cheminée
mais ce matériau ne permet que des tailles limitées
-
Inox
Garanti 10 ans. Indispensable pour certaines installations :
locaux batteries, salle de chimie
-
Polyester
Cassant, sensible aux chocs mécaniques et thermiques.
A déconseiller.
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Type
d'accès |
-
Accès
partiel (amorce de cheminée)
Permet de mettre des rehausses en béton pour arriver
au niveau du sol :
avantages : économie de mise en œuvre, et de possibilité
de supporter la charge de véhicules lourds
L'amorce de cheminée existe désormais pour des
séparateurs en PE.
-
Accès
total
Nécessite des rehauses en acier, ajustables + 60mm; facile
d'entretien; ces réhausses doivent être commandées
en même temps que le séparateur
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Type
d'installation
ou applications |
- Aire
de carénage de bateaux
Compte-tenu de la présence de nombreux polluants, dont
des métaux, utilisation indispensable d'un "décanteur
particulaire". Tenir compte également des
normes de rejet imposées par les autorités locales.
- Station
(carwash) ou portique de lavage de véhicules légers
ou parkings
En général un séparateur avec débourbeur
enterré.
Si véhicules peu sales, un séparateur suffit.
Si rejet dans la nature ou désir de recycler, utilisation
d'une station de traitement (mais attention aux détergents
émulsifiants qui gênent la séparation).
Si incidence eaux pluviales, prévoir les capacités
en conséquence
- Station
de lavage de camions
En général un séparateur avec débourbeur
enterré.
Les stations importantes et les lavages des citernes nécesitent
des stations de traitement; voir les impératifs locaux.
- Portique
de lavage de camions
Travaille en eau recyclée, avec, en cas de boues importantes,
un traitement physico-chimique et une évacuation mécanique
des boues
- Station
de lavage de roues/bas de caisses de camions
Travaille en eau recyclée, avec un traitement physico-chimique
et une évacuation mécanique des boues
- Aires
de stationnement et de circulation de véhicules
Aires recevant uniquement des eaux pluviales. On distingue : surfaces
couvertes, surfaces découvertes pluviométrie normale,
surfaces découvertes avec déversoir d'orage.
Pour les parkings couverts, la législation impose des avaloirs
(plutôt que des siphons) pour amener les eaux polluées
vers le séparateur.
- Aires
de distribution ou remplissage de carburants
Ne pas utiliser de séparateurs à déversoir
d'orage (by-pass) à cause du risque de déversement
accidentel massif. Daprès l'arrêté 261 bis
de la loi 76-663 du 19 juillet 1976, les rejets provenant d'une
aire de distribution ou remplissage doivent présenter une
concentration en hydrocarbures inférieur à 20 mg/l,
ce qui impose un séparateur de classe I, et une évacuation
minimale de 45 litres / heure / m2. un coefficient de 0,5 pourra
être affecté aux surfaces protégées
d'un auvent.
- Station
de lavage de conteneurs
Nécessitent souvent une station de traitement, surtout
en agro-alimentaire
- Station
de lavage de pièces industrielles
Du séparateur simple à la station complète
selon les cas et surtout selon les pollutions.
- Dépollution
Du séparateur à la station de traitement complète
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Lieu
d'implantation |
L'endroit
où le séparateur va être implanté revêt
une importance capitale. Il va permettre de déterminer, pour
les séparateurs enterrés (notamment pour la mise hors
gel) : les réhausses et la charge admissible des tampons
- Réhausse
Permet de prolonger un accès du matériel jusqu'au
sol fini. Avec des séparateurs en acier à accès
partiel, les réhausses sont réalisées directement
par le client; elles sont en béton et économiques.
Pour les séparateurs à accès total on utilise
des réhausses standards ajustables, calculées en
fonction du fil d'eau de sortie (T2)
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Pollutions
à éliminer |
- Commencer
par analyser les eaux usées :
En prenant un verre d'eau usée et en le laissant reposer
1/2h on peut mesurer la facilité de décantation,
donc de séparation.
Prendre des échantillons et les confier à un laboratoire
spécialisé (la prise d'échantillons se fait
selon les procédures données par le laboratoire).
- Boues
Prévoir un débourbeur ou bac décanteur. En
cas de très forte charge de boues, prévoir une évacuation
automatique des boues traitées.
- Hydrocarbures
Les séparateurs sont destiné à éliminer
les hydrocarbures. Dans certains cas, on se contente d'un bac
dégraisseur avec surverse. Si le taux d'hydrocarbures est
élevé ou le débit important, ou en cas de
rejet classe 1, on prendra un séparateur à plaques
coalescentes; le volume des plaques doit être dimensionné
au travail à effectuer.
Classe I = rejet de 5 mg/litre - Classe II = rejet de 100 mg/litre
- MES
Une partie des matières en suspension est éliminée
par décantation, une autre partie est éliminée
par les plaques coalescentes. Si le taux de MES est élevé,
choisir un séparateur vertical, et/ou rajouter des filtres
en amont.
- Bactéries
pathogènes
Les bactéries pathogènes, qui se développent
notamment dans les réservoirs et eaux stagnantes, doivent
être éliminées en cas de recyclage, de réutilisation
de l'eau, si l'on veut éviter leur développement
pendant le non-fonctionnement du séparateur, ou en cas
de rejet classe 1.
Traitement par ozone (en amont) ou par UV (en aval)
- Autres
pollutions
Pour traiter les autres pollutions (au cas où cela est
nécessaire), il faut une station de traitement.
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Capacité
de traitement |
- Capacité
relative
Attention, les séparateurs n'ont pas une capacité
de traitement absolue, ex. rejet max. de 5 mg/l, mais une capacité
de traitement relative faisant tomber la pollution par un facteur
X (ex.100 , 1.000). Il faut donc choisir le séparateur
capable de traiter "votre" pollution.
Précisez : le taux avant traitement, le taux à atteindre
après traitement.
Surtout pour les hydrocarbures (qui doivent être pratiquement
totalement éliminés) et éventuellement pour
les MES.
- Décanteur
particulaire
En présence d'un fort taux de MES, ou quand il faut garantir
la teneur en sortie des MES (car les MES captent les métaux
lourds) - et le taux moyen d'abattement est de 30 % - on utilise
un décanteur particulaire. Celui-ci traite 100% du débit
(pas de by-pass). Le décanteur est allongé, pour
casser la vitesse et faciliter la séparation
- Recyclage
En cas de recyclage, la finesse du traitement sera notamment fonction
de l'appareil de nettoyage qui va utiliser l'eau traitée.
Un nettoyeur haute pression a besoin d'une eau à 20 microns
maximum.
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Maintenance |
- Evacuation
des hydrocarbures
Dans les séparateurs classiques, les hydrocarbures sont
pompés par une société spécialisée.
Certains matériels ont une évacuation automatique
des hydrocarbures
- Evacuation
des boues
Idem.
- Autres
Selon les matériels : nettoyage des filtres et des plaques
coalescentes, remplacement des lampes à ozone, enlèvement
des mousses (surtout dans les séparateurs horizontaux).
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Budget |
- Séparateur
De quelques centaines d'Euros pour un bac décanteur enterré
en béton (mais tenir compte des frais de génie civil)
à 15.000 € (Euros) ou plus pour un séparateur
perfectionné.
- Stations
de traitement
On commence à 15.000 € (Euros) et il n'y a
pas de limite.
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