Fonction
:
Le séparateur
à graisses retient, par séparation gravitaire, les graisses (animales et végétales), et fécules (si éplucheuse de pommes de terre), dans les industries agroalimentaires,
les cuisines, etc.
Il existe des séparateurs : à graisses - à fécules
- à graisses et fécules.
Le séparateur
est obligatoirement raccordé à la canalisation d'eaux usées.
Ce traitement avant rejet des eaux usées est une obligation légale,
car les graisses à la surface des eaux usées gênent
la bonne oxygénation et nuisent donc au fonctionnement des stations
d'épuration. Et les fécules génèrent non seulement
des boues mais également des mousses dues à l'épeluchage
des légumes.
La norme
DIN 4040 impose une performance de séparation ≥ 92%.
Le séparateur
doit être vidangé et nettoyé régulièrement
par une société spécialisée.
D'autre part, comme ils sont le siège de fermentations putrides
qui produisent des gaz et des acides dangereux, les séprateurs
doivent petre ventilés et munis de tampons hydrauliques, de siphons
anti-odeurs, etc..
Sauf pour les séparateurs "actifs", voir ci-dessous.
Utilisations
(voir rubrique détaillée):
- Cuisines
collectives
- Ateliers
des industries alimentaires
- Tous ateliers ou entreprises, quelle que soit leur taille, faisant de la préparatiion alimentaire, y compris snacks, pizzerias, vente ambulante
- Boulangeries
et pâtisseries
- Ateliers
de poissonneries
- Habitations
avec fosses toutes eaux et fosses septiques
En zones
inondables et en bord de mer, le séparateur doit être en
Inox.
Subventions possibles, jusqu'à 40%, pour un budget minimal de 1.250 € (2008), matériel et main d'œuvre.
Attention :
- Certains procédés de fabrication, certains produits de lavage rendent les graisses émulsionnables ou non décantables, ou produisent des masses de déchets très importantes. Les graisses doivent alors être éliminées par un autre procédé.
- Ne jamais oublier que les eaux chargées de graisses peuvent se figer dans les canalisations si les distances sont trop longues, les canalsations soumies au froid, ou à cause de certains produits entrant dans la fabrication ou dans le nettoyage
- Il est impératif de nettoyer les canalisations avant toute mise en place d'un séparateur
- Vérifier régulièrement le bon fonctiionnement de votre séparateur
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Procédés
:
- Le
séparateur à graisses "classique", agissant par décantation
Un bac à graisses traditionnel doit retenir environ 60 ml de matières et d’émulsion graisseuse par repas préparé et servi, en restauration commerciale. Ce volume est de 30 ml en cuisine collective et cafétéria et de 16 ml en restauration rapide. Il est dimensionné pour assurer une rétention de 30 jours des déchets émulsionnés en provenance des cuisines. C’est ce qui justifie, dans la norme NF-EN1825-2 :2002, l’exigence au minimum d’un pompage mensuel.
Mode
d'action : séparation gravitaire des matières non solubles
dans l'eau.
Il est réalisé en deux parties : le débourbeur,
puis le séparateur.
Les boues tombent au fond du débourbeur, et les graisses remontent
en surface du séparateur
Quand il y a des fécules (éplucheuse de pommes de terre), une entré supplémentaire dans le débourbeur permet de les recueillir (en avall du filtre à fécules) et un système de pulvérisation de les rendre plus fluides
Le séparateur peut être enterré ou hors sol. Il recueille les eaux de cuisine et celles des lavages des sols et murs.
Il doit être impérativement ventilé (une sortie est prévue à cet effet)
Comme il dégage des odeurs, il est préférable de
l'installer dans une pièce spéciale et de soutirer les
graisses par un système d'aspiration à distance (dont
certains modèles sont équipés).
Il est très économique à l'achat.
Par contre, il est volumineux, son implantation nécessite des
travaux de génie civil, il faut faire, à intervalles (1
fois par mois légalement, parfois plus) , intervenir une entreprise
spécialisée pour enlever les polluants, ce qui est onéreux
(± 100 € par m3), peu pratique (gros camion, tuyaux d'aspiration
passant à travers la cuisine ou le restaurant). Enfin, il y a
les risques de débordement des effluents émulsionnés,
de non-fonctionnement.
Il existe des mini-séparateurs, en PE ou Inox, à poser au sol, dont la vidange se fait manuellement.
- Le
séparateur à graisses "actif" autonettoyant (voir la page complète)
Les graisses sont liquéfiées par élèvement
de température et, ainsi purifiées, entraînées
par une roue dans un bac de récupération.
Atouts : pas d'odeurs (pas de développement de bactéries),
très compact (peut se glisser sous un évier), pas de génie
civil (hors sol), pas de frais de curage ou vidange, 95% de rétention
des graisses, bac en Inox, capacité et fonctionnement modulables
en fonction de l'évolution des besoins.
L'investissement plus élevé se rentabilise très
rapidement.
C'est le matériel idéal pour tout équipement nouveau.
- Le
traitement bactérien des graisses.
Pour toutes les installations classiques, un traitement des émulsions
avec des bactéries appropriées, en manuel ou automatique,
permet d'espacer les vidanges à une fois tous les semestres ou
tous les ans, ce qui représente une économie importante.
Encore faut-il que les produits de lavage et/ou les huiles utilisés ne soient pas nuisibles aux bactéries (l'emploi du traitement bactérien est donc malheureusement limité)
Il faut s'assurer que des graisses lourdes et des MES ne restent
pas au fond du séparateur où elles provoqueraient une
corrosion.
Votre prestataire d'entretien doit vérifier que :
a) le traitement qu'il vous préconise est agréé
par le fabricant (il y a plusieurs sortes de traitements bactériens)
b) ce traitement fonctionne, et donc vérifier régulièrement
si toutes les graisses ont été éliminées.
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Équipement
des séparateurs classiques(selon modèles):
- Aspiration
à distance
La vidange et le nettoyage du séparateur suppose que des tuyaux
soient installés entre le camion et le séparateur, ce
qui est particulièrement dérangeant et désagréable
dans un restaurant, sans compter les odeurs nauséabondes à
l'ouverture du Séparateur. Il est possible de choisir un séparateur
avec aspiration à distance, ce qui éliminera ces désagréments.
Colonne sèche en acier ou PVC DN 80/90 reliant le séparateur
à un endroit accessible au camion de vidange.
Raccord pompier pour connection.
Préconisation de l'utilisation d'une alrme de niveau.
- Débourbeur
Le débourbeur est un volume de décantation implanté
entre les siphons de sol et le séparateur, destiné à
retenir les matières lourdes contenues dans les eaux résiduaires
des cuisines (déchets, verre cassé, etc.)
Le volume du débourbeur doit être au minimum de 100 TN,
sauf abattoirs et autres installations similaires où un volume
≥ 200 TN en litres est recommandé.
- Traitement
des fécules
Certains modèles, dits séparateurs à fécules,
ou à graisses et fécules, se branchent sur les éplucheuses
de pommes de terre afin de retenir les fécules.
Pour éviter que les mousses de fécules n'obstruent les
canalisations; le séparateur est équipé d'un dispositif
de pulvérisation destiné à abattre les mousses.
- Séparateur
Le compartiment séparateur élimine les graisses animales
et végétales, et liquides plus légers que l'eau
par flottaison.
Sur certains matériels, il y a deux compartiments séparateurs
: graisses - fécules.
- Ventilation
Un piquage est prévu pour raccordement
à une ventilation à l'air libre. Cette ventilation est
obligatoire.
- Alarmes
et détecteur
Des alarmes permettent de signaler que votre séparateur est saturé,
en graisses ou en boues.
Un détecteur en aval du séparateur permet de signaler
tout dysfonctionnement se traduisant par des rejets non conformes.
Règles
de base :
- Traiter
au plus près de la source de pollution.
- Ne pas faire passer les tuyaux d'eaux usées en amont du séparateur dans des zones très froides ou soumises au gel
- Filtrer le maximum de déchets en amont, quand ils sont importants
- Faites
valider votre choix de séparateur par un spécialiste
- Autant
que possible, faire passer l'eau dans le séparateur par gravitation
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